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"Sacco & Vanzetti" permet de faire un retour dans les années 20 aux États Unis, période de la prohibition, d’agitation politique, surtout moment où éclata la première affaire politique et judicaire mondialisée.

Sur scène, 5 comédiens vont retracer le procès des deux immigrés italiens accusés de meurtre.         

Dès le départ, on ressent que tout est déjà décidé : ces deux inculpés n’ont rien en leur faveur : leurs origines, leur milieu et le fait qu’ils soient anarchistes.

Les comédiens sont parfaits dans un texte difficile qui reprend les plaidoiries des audiences.

Le procureur Katzmann (Martin Verschaeve : implacable) est persuadé de leur culpabilité. Il va user de tous les stratagèmes afin d’atteindre son but.

Les témoins (Ane-Laure Connesson jouant aussi d’autres rôles) sont représentés par une marionnette, ce qui donne bien la coloration qu’a pu être le procès. Revenant sur leur déposition selon qu’ils sont interrogés par le procureur ou par l’avocat Moor (Renée Carton).

Dans le rôle des victimes de l’impitoyable machine judiciaire, Vanzetti (Thibaut Landier) va perdre la raison, et Sacco (Cyrille Andrieu-Lacu) criera à l’injustice jusqu’à la fin.

Malgré plusieurs tentatives de recours, une mobilisation internationale, et même les aveux d’un autre condamné à mort, le destin de Sacco et Vanzetti est définitivement scellé.

Cette pièce permet de revivre un procès tombé dans l’oubli, ou que l’on méconnait.

Les comédiens interprètent leur rôle avec justesse.

Le procès n'est ponctué que de deux scènes reflétant la perception des faits vus de l’extérieur. En ajouter quelques autres, aurait peut être permis d'alléger un peu la pièce, dont l'atmosphère est assez pesante.

Distribution :

Cyrille Andrieu-Lacu, René Carton, Anne-Laure Connesson, Thibaut Landier, Martin Verschaeve

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© Photo : Compagnie Ôhasard

Créatifs :

Auteur et metteur en scène : Loïc Joyez

Création lumière : Ludovic Fermaut

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© Texte : Régis Gayraud /  Musicals in Europe