"Batman Live World Tour " : du grand spectacle musical qui ne lésine pas sur les moyens !

Batman Live : du grand spectacle musical qui ne lésine pas sur les moyens !

50 tonnes de matériel pour les lumières qui sont suspendues au dessus de la scène.

115 personnes pour faire vivre le spectacle, dont 43 acteurs, acrobates et cascadeurs.

22 semi-remorques pour assurer le transport entre les différentes étapes de la tournée.

Seulement pour quelques jours à Paris, Batman live a donné 7 représentations au POPB.

Le fond de la scène est composé d’un mur d’écrans de plus de 30 mètres de largeur d’une qualité d’image impressionnante.

Avant le début du spectacle c’est une ville qui est représentée sur les écrans. A mesure que le temps passe, les spectateurs peuvent voir la nuit tomber sur la ville.

Les graphismes sont saisissants de réalisme.

Sur la partie avant de la scène des maquettes d’environ 1 mètre de haut représentent des bâtiments. Ils seront rapidement enlevés lors d'une des premières scènes du spectacle.

La scène est en fait très large et vient en avant, ce qui permet aux artistes de jouer au plus près du public, et de disposer d’un espace très important.

Le spectacle n’est pas un musical (aucun personnage ne chante), c’est une histoire ponctuée de passages musicaux pour accompagner l’action.

Pour les spectateurs qui ne connaissent pas forcément Batman, les éléments de son histoire sont repris dans le spectacle.

Les parents de Bruce Wayne (Martha et Thomas) sont assassinés sous ses yeux à Gotham City, alors qu’il n’est encore qu’un adolescent. Il est élevé par Alfred Pennyworth (majordome du manoir où il réside). Bruce Wayne fait le serment de venger ses parents et de débarrasser la ville des criminels. Il le fait sous l’apparence de Batman et collabore même avec la police. Officiellement c’est un riche industriel plutôt Don Juan.

Batman combat des criminels costumés : le Joker, clown cruel et sadique qui devient rapidement l'ennemi numéro un de Batman, le Pingouin, le Sphinx, l'Épouvantail, ou encore Catwoman.

Par la suite, Dick Grayson, dont les parents sont assassinés, est recueilli par Bruce Wayne.

Dick est issu d'une famille de trapézistes qui travaillaient dans un cirque. Ceci devient alors un prétexte à des numéros de cirques un peu rébarbatifs (à mon goût)…. et pas si spectaculaires qu’ils le sont annoncés.

Wayne va se retrouver contraint de dévoiler à Dick sa véritable identité. Ce dernier va un peu lui forcer la main pour être à ses côtés (sous les traits de Robin) dans sa quête de justice.

Durant le spectacle, les dialogues sont enregistrés en français.

C'est une bonne idée car un sur-titrage aurait été fastidieux et aurait fait perdre aux spectateurs les effets visuels très réussis. Malheureusement le point faible de ce choix réside d’une part, dans le fait que certains comédiens ayant effectué le doublage sont totalement inexpressifs ou dans le mauvais registre, et d’autre part que certains artistes (notamment Robin) ne bougent absolument pas les lèvres au bon moment et ne font pas trop d’efforts pour ouvrir la bouche suffisamment de fois !

C’est donc surtout les efforts de l’intrigue et les effets spéciaux qui valent le détour.

Visiblement plus simple que ce qu’avait essayé de faire les créatifs de Spiderman à Broadway (et tout aussi efficace), à plusieurs reprises, Batman s’envolera dans les airs pour se battre avec d’autres personnages eux aussi suspendus dans les airs. Là encore, au bout d’un moment ces passages sont un peu longs.

Ceci étant dit, une fois l’entracte passé, le deuxième acte va révéler deux moments visuellement particulièrement réussis : l’arrivée de la batmobile (qui a nécessité 4 mois de construction) et l’explosion de la montgolfière dans laquelle se trouve le Joker.

La musique est du style « aventure ». Elle permet (même si elle n'a rien d'extraordinaire) de ponctuer l’action. Il faut noter que la sonorisation est excellente et les effets sonores particulièrement réussis.

Pour finir, il faut saluer le splendide travail réalisé par les graphistes. D’un réalisme saisissant, les vidéos font passer le spectateur d’un lieu à un autre, en utilisant soit des images de bandes dessinées soit des paysages ou lieux avec un rendu très réaliste.

Concernant Batman Live en France, le spectacle est loin d’avoir été un succès : représentations de Nantes annulées, et à Bercy entre 1 000 et 5 000 spectateurs (meilleur score) dans une salle qui pouvait en accueillir 15 000. Lors de la matinée du 24 décembre à laquelle j’ai assistée, la salle était tristement bien vide…

Prochaine destinations : l'Allemagne (Berlin du 11 au 15 janvier, Frankfort du 25 au 29 janvier, Hambourg du 22 au 26 février et Cologne du 7 au 11 mars) et l'Autriche (Vienne du 1er au 5 février).

Réservations ici

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