« La Carte de Temps » est une adaptation théâtrale d’une nouvelle de Marcel Aymé, « La Carte », publiée dans le recueil « Le Passe-Muraille » (1943).
La pièce est ponctuée de chansons écrites par l’auteur, mises en musique par Guy Béart et réorchestrées par Roger Pouly.
Le texte où le quotidien le plus banal dérape soudain, part en vrille et plonge dans le fantastique, raconte des faits qui présentent des similitudes étranges, on peut même dire prémonitoires, avec notre époque.
Selon le communiqué de presse : "Le sujet de la « Carte de Temps » nous concerne à plus d’un titre.
Dans un monde imaginaire (quoique…), un gouvernement a trouvé LA formule pour lutter contre le chômage : instaurer une Carte de Temps.
Voilà donc les citoyens, vivants la moitié du temps, et l’autre moitié, plongés dans le néant. De l’instant où la population n’existe que la moitié du temps, c’est mathématique, la courbe du chômage s’inverse drastiquement, c’est merveilleux, il suffisait d’y penser !
Sur le petit plateau du Théâtre Essaïon, pas de décor, seulement du son, des sons, pour « faire décor », la musique et les bruits de ce monde au bord de l’absurde proposé par Marcel Aymé. Les bruits de la machine à “trapons”, si nécessaires à l’économie du pays, ceux de l’administration compliquée et paperassière qui pèse sur les citoyens, ceux de la brigade « anti-poésie » qui traque les rimeurs qui sortiraient du cadre imposé par l’État… Il y aura là un petit employé scrupuleux et psychorigide, sa sœur rebelle et amoureuse d’un de ces poètes-graine de terroriste, et une délicieuse pickpocket qui arrondit ses fins de mois en piquant les portefeuilles.
Avec ces trois-là, comédiens, chanteurs, clowns sincères, nous avons tenté de créer un univers qui donnerait la main à la fois au film noir et au cabaret burlesque, et avec à cœur toujours de nous faire l’écho de la parole si culottée du grand Marcel : Parce qu’après tout, triturer les statistiques dans tous les sens pour essayer de nous faire prendre des vessies pour des lanternes, ce n’est pas beaucoup mieux que d’instaurer une Carte de Temps ! "
Créatifs :
Auteur : d’après l’œuvre de Marcel Aymé "La Carte"
Adaptation : Marie-Thérèse Roy
Mise en scène : Véronique Vella de la Comédie Française
Musique : Guy Béart – Arrangements Roger Pouly
Piano : Delphine Guillaud
Création sonore :Jean-Luc Ristord
Chorégraphies : Elliot Jenicot
Création Lumières :Denis Koransky
Patrick Chayriguès
Delphine Guillaud
Raphaëlle Saudinos
Biographies :
Marie-Thérèse Roy aime jouer avec les mots, les images, l’humour noir, la férocité, et le fantastique. L’univers de Marcel Aymé ne pouvait que la séduire. Elle écrit pour la télévision des intrigues policières : « F3 », « Yvan le Terrible », « Sentiments les Meilleurs », publie un roman historique « Gabrielle, Dame de Beauchans », aux Editions de la Table Ronde.
Elle écrit pour le théâtre, seule ou en collaboration. « Holiday Center » est représenté au Festival de l’Ain.
« La Reine Mère ou Catherine de Médicis » pièce historique – se joue au Festival d’Avignon, en Belgique et en Suisse. « L’Ivresse des Profondeurs » obtient le Grand Prix du Théâtre Francophone, « Les Perles De Vénus » pièce en vieux français, est jouée au Théâtre de Clichy et au Festival d’Avignon. « Lawyers » est joué à l’Espace Cardin.
Véronique Vella entre à la Comédie-Française comme pensionnaire le 15 mars 1988. Elle est nommée 479e sociétaire le 1er janvier 1989. Elle mène de front une carrière de comédienne, de chanteuse et de metteur en scène.
Sur les plateaux de la Comédie-Française, elle joue Racine, Euripide, Valère Novarina, Fabrice Melquiot… Molière, Edmond Rostand, Jean Anouilh au Vieux Colombier. Été 2007, au festival d’Avignon, elle interprète « L’Acte Inconnu » de et mis en scène par Valère Novarina, dans la Cour d’honneur du Palais des Papes, spectacle présenté également au Théâtre national de la Colline, en septembre 2007. Au cinéma, elle est apparue dans les films « La Débandade » de Claude Berri et dans « Le Libertin » de Gabriel Aghion.
En tant que metteur en scène elle a dirigé plusieurs spectacles : « La Folie Courteline », d'après Georges Courteline au Théâtre des Déchargeurs ; « La Fausse Suivante », de Marivaux, au Théâtre 14 Jean-Marie Serreau ; « Cabaret Érotique », au Studio-Théâtre de la Comédie-Française ; « Psyché », comédie ballet de Molière, salle Richelieu.
Patrick Chayriguès est comédien, metteur en scène et auteur. Comédien, tout aussi à l’aise dans le comique que dans le tragique, il traite avec bonheur l’humour, la sensibilité, la naïveté, la perfidie, l’ambiguïté et le bon sens.
Il a joué des spectacles purement comiques au Théâtre des Blancs-Manteaux : « Quoi D’vieux, Docteur ? » (Nicolas Hirgair), aussi bien que des textes littéraires comme « L’Herbe De Mémoire » (Anne Quesemand), biographie de l’écrivain Louis Guilloux au théâtre de La Vieille Grille.
On l’a vu dans « Le Cid » (Corneille) et « Le Misanthrope » (Moliere) au Théâtre Daniel Sorano, « Le Médecin malgré lui » (Molière), « Les Contes du Chat Perché » à la Comédie Caumartin, « Les Jardins de l’Horreur » (Daniel Call) au Théâtre du Lucernaire.
Il joue le rôle de Jules, un homme sûr de lui qui va peu à peu perdre toutes ses certitudes.
Delphine Guillaud connaît mieux que personne l’univers de Marcel Aymé, puisqu’elle a la charge de gérer son œuvre. Comédienne et musicienne (pianiste), elle a tout naturellement fait ses premières armes en jouant dans les « Contes du Chat Perché » à la Comédie Caumartin et en tournée. Jeune première pétillante et malicieuse, elle avait un emploi évident dans les classiques comme « Le Médecin malgré lui » (Molière), également à la Comédie Caumartin.
Après la comédie, elle a abordé le drame avec « Quai Ouest » (B.M. Koltès) au Théâtre du Gymnase, et la tragédie antique avec « Andromaque » (Euripide) au Sudden Théâtre.
Elle a participé à des spectacles de rue comme « Les Nuits Maillotines », crées pour la ville de Joigny, et la région Bourgogne.
Elle joue Iris, la petite sœur de Jules, rebelle et têtue. Sur scène, elle accompagne les chansons au piano.
Raphaëlle Saudinos est auteur, comédienne et chanteuse (mezzo soprano), elle conjugue harmonieusement ses multiples talents.
Auteur, elle écrit « Une Carmen » jouée au théâtre Essaïon, « Paroles d’Alzeihmer » représentées au Festival d’Avignon off 2005/2006.
Comédienne, elle est aussi à l’aise dans le classique que le moderne, la tragédie ou la comédie :
« Esther », (Racine), « Tartuffe » (Molière), « Le Dindon » (Feydeau), « Le Songe d’une Nuit d’Eté » (Shakespeare), « Ruy Blas » (Victor Hugo), « La Fausse Suivante » (Marivaux)….
Chanteuse, elle interprète « La Périchole » (J. Offenbach), « Hansel et Gretel » (d’après les Frères Grimm), « La Vie Parisienne » (J. Offenbach), et participe à plusieurs cabarets littéraires : « Tangos Voyous », « Standards du Jazz », « Proust et la Belle Epoque », « Apollinaire et la Chanson Réaliste ».
Elle joue Manon, voleuse repentie qui charme Jules.
Le spectacle est produit par la Compagnie interlignes.
Lieu : Théâtre de l’Essaïon - 6, rue Pierre au Lard - 75004 Paris. Bus : 38, 47, 75 ou 29. Arrêt Centre Georges Pompidou. M° : Lignes 1 (Hôtel de Ville), 11 (Rambuteau), 4, 7 et 14 (Châtelet).
Du 8 septembre 2014 au 8 janvier 2015. Jours et heures : lundi et mardi à 19h30.
Tarifs : 20€ (plein tarif), 15€ ( pour les moins de 26 ans, étudiants, plus de 65 ans, habitants du 4ème arrondissement, demandeurs d'emploi, intermittents du spectacles)
Location : Par téléphone : 01.42.78.46.42 Par internet : Site du Théâtre, Fnac (+2€); Carrefour (+2€)
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