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« Dernière Démarque » est un tour de chant interprété par deux chanteuses et une pianiste (jouant aussi d’autres instruments, et chanteuse à l’occasion).

Le premier numéro de ce spectacle donne le ton du spectacle : pas de texte entre les chansons, et un mélange des genres qui au départ déstabilise.

Passés deux « mix », les chanteuses (Aurore Bouston et Marion Lépine) interprètent avec humour « Monsieur William », chanson réaliste (comme il y en a beaucoup dans le spectacle).

Puis vont se succéder « La Chanson du Pharmacien », « Les Pruneaux » et « Tournefesses Rossini », dans la même veine que « M. William ». Le spectacle atteint alors son rythme de croisière, avec quelques escales ponctuées de publicités « balancées » par Anne Thomas (la pianiste) pince sans rire.

Viennent ensuite des interprétations, pas piquées des vers, de chansons transposées dans des styles qui montrent l’originalité des créateurs de ce spectacle.

Cependant, il n’y a pas de fil conducteur entre chaque morceau, et cela fait défaut. L’esprit loufoque et inattendu insufflé dans les interprétations, compense en partie un semblant d’histoire qui permettrait au spectateur de ne pas se perdre dans ce grand chambardement de chansons françaises.

Vers la fin, un « film » accompagné par la seule pianiste, traine un peu en longueur... enfin, les chanteuses reviennent, mais elles ont perdu de leur originalité. Volonté d’avoir un moment « émotion » dans le spectacle ? Difficile à dire… en tout cas, on est forcé de reconnaître que les différentes parties de « Dernière Démarque » sont très inégales et c’est dommage : les 3 interprètes ont indéniablement du talent. La preuve : le rappel avec la chanson sur la promotion de la vente de l’affiche du spectacle, dans un style tout à fait inattendu et des plus originaux !

Les chanteuses n’ont pas peur du ridicule, leur interprétation du « Menuet de la Joconde » ou d'« Harley Davidson » sont mémorables et font rire. Ceux qui connaissaient bien le répertoire ont peut être plus apprécié ceux qui ne le connaissaient pas. Aussi, pour toucher plus de spectateurs, un travail sur la trame serait le bienvenu.

Régis Gayraud

Une collection de chansons « regriffées nioulouque ».

Dsitribution : Aurore Bouston, Marion Lépine et Anne Thomas.

© Régis Gayraud /  Musicals in Europe