Critique de la pièce (publiée le 12 juillet 2022) :

Michael à la maison, appelé « Eddie » (Benjamin Lhommas) par ses amis, a un rêve depuis qu’il a 12 ans : participer aux Jeux Olympiques.
Il est très myope, ce qui lui vaut le sobriquet de « le bigleux »,  et est méprisé par certains qui lui disent « Salut le pauvre ». Sa mère (Sophie Accard) lui parle comme s’il avait 5 ans alors qu’il en a 11. Son père (Léonard Prain), plâtrier, fils et petit fils de plâtrier, n’a avec lui que des conversations tournant autour des chantiers !
Eddie, le reconnaît lui-même, il est une « catastrophe ambulante ». Il a le goût pour le danger, ce qui lui vaut d’être souvent à l’hôpital, où un médecin dira un jour à sa mère, alors qu’il s’est coupé la langue en deux « Ne vous inquiétez pas Mme Edwards, on va s’occuper du reptile ».

Eddie ne part donc qu’avec des handicaps pour réaliser son rêve, sans parler de son manque d’argent….
« Ne jamais abandonner est son slogan ». Sa ténacité va lui permettre, malgré un chemin semé d’embûches  et contre toute attente, de réaliser son rêve.

Le texte de Léonard Prain, tient le spectateur en haleine. L’interprétation de Benjamin Lhommas est très convaincante. Alors qu’il est complexe de jouer un personnage de l’âge de 7 ou 8 ans jusqu’à son âge adulte, il reste toujours totalement crédible. De plus, il donne à Eddie un côté particulièrement attachant.
De nombreux personnages hauts en couleur (interprétés seulement par Sophie Accard et Léonard Prain) nous projettent rapidement dans l’univers d’Eddie.

La mise en scène inventive de Sophie Accard, permet de passer rapidement d’un lieu à un autre. C’est un tour de force de transporter, en quelques secondes, le spectateur de l’intérieur d’une maison de Cheltenham, aux sommets des montagnes d’où Eddie s’entraînera et effectuera ses sauts.

Sophie Accard utilise une télévision, réplique de celles des années 70, mais extrêmement grande, pour donner l’impression que le comédien est petit, ce qui rend totalement crédible le fait qu’il ne soit encore qu’un enfant. Sur l’écran, sont diffusées des vidéos d’archives d’évènements sportifs, ainsi que le décompte du nombre de jours avant les JO auxquels Eddie participera : 5 020 jours au début de la pièce.

Tout cela fait que les spectateurs sont pris par la pièce, et deviennent rapidement des supporters d’Eddie, tout comme l’ont été à l’époque, ses fans au Royaume-Uni.
« Vole Eddie, Vole », est une pièce où l’on ne voit pas le temps passer, et dans laquelle on apprécie tout le soin appliqué à cette nouvelle création.

Après « De quoi parlez-vous » et « Le Potentiel érotique de ma femme », le duo Sophie Accard et Léonard Prain, signe une nouvelle pièce très réussie, à voir au Théâtre Buffon pendant le festival… et certainement un peu partout en France dans les mois à venir !
Régis Gayraud

L’auteur a reçu le Prix Littéraire Armand Gatti 2024 pour ce texte, qui entre au répertoire de l’Éducation nationale. Le spectacle a reçu le label « Olympiade Culturelle Paris 2024 ».

Après avoir présenté au Off d’Avignon “C’est au 5ème”,  “De quoi parler-vous” et “Le Potentiel érotique de ma Femme”, la Compagnie C'est-pas-du-jeu fêtait en 2022, son dixième Festival d'Avignon avec “Vole Eddie, Vole”, écrit par Léonard Prain, à partir d’une histoire vraie .

Résumé :

Michael Edwards, appelé aussi « Eddie », « Ed », « le Bigleux », « le Moche », a douze ans et vit dans une petite ville d'Angleterre. Un soir, par hasard, il découvre à la télévision les jeux Olympiques d'hiver. C'est une révélation : un jour, il représentera son pays à cet événement sportif mondial.
Mais comment avoir le niveau quand on vient d'un pays où les sports d'hiver n'existent pas, quand sa propre famille s'oppose à son choix, quand on a déjà beaucoup de retard sur ses rivaux et quand on n'a même pas les moyens de s'entraîner?
« Vole Eddie, vole ! » retrace l'histoire vraie d'un destin hors du commun. Et si croire en sa bonne étoile était le meilleur moyen d'accomplir ses rêves ?

Vidéo du spectacle (non disponible)

Créatifs :

Texte : Léonard Prain

Mise en scène : Sophie Accard

Scénographie : Blandine Vieillot
Lumières : Simon Cornevin
Musique : Cascadeur

Costumes : Atossa

Producteur : Ki M'aime Me Suive.

Distribution :

Benjamin Lhommas, Sophie Accard, Léonard Prain.

“Vole, Eddie, Vole !” est produit par Ki M'aime Me Suive, en coproduction avec Red velvet et la Compagnie c'est-pas-du-jeu.

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